quarta-feira, 1 de junho de 2011

L’oasis brésilien.



Dans un petit coin du Brésil, inaccessible par voiture, bus, avion, hélicoptère, il se trouve un oasis… Pour y arriver, il faut vraiment le vouloir, avoir envie, être prête à dépasser toutes les difficultés. Pour aller à Rio Novo dos Lençois, il faut se munir de l’essentiel.

La porte des « Lençois Maranhenses », a été pour nous le village de Barreirinhas. Actuellement accessible par une autoroute raisonnable, il possède aussi un petit aéroport, que reçois des petits avions et hélicoptères venus des aéroports des états voisins. Mais, en 1995, on a parcouru le trajet Sao Luiz - Barreirinhas dans un autocar très particulier, tous débout pendant quelques heures dans une route poussiéreuse et sinueuse. Nos bagages, qui ont été gardés à coté du steppe, avaient une couche généreuse de la poussière du chemin, événement auquel on ne pouvais pas y croire, et qu‘on a gardé dans une photo incontestable.

Entre la tranquillité des rues, la vision de la porte du paradis : une immense dune aux pieds du fleuve qui a donné le nom au village, où on a pris le bateau-bus qui nous a ramené aux sables tièdes de Vassouras.

Avec nos tentes, 5 litres d’eau minérale, du fromage, des tranches de pain de mie, de la confiture de lait et peut être quelques restes que je ne me rappelle plus, on a vécu deux jours comme si on était dans un autre monde. Entre les dunes, la formation des lagunes temporaires surprenantes, d’une eau tiède et cristalline, on avait pas trop besoin de manger : la nourriture était d’une autre nature. Jamais si proche des mes vrais besoins, je étais heureuse et pleine, sans presque rien. Entre les deux tentes qu‘on a préparé avant le coucher du soleil, on a fait un petit feu qu’attirait les bestioles - heureusement, car au moins elles nous laissaient tranquilles. On ne pouvait pas s’asseoir, sans être piqués, alors on restait débout jusqu’au moment du lever de la lune, qui nous a salué la bonne nuit. On faisait partie de cet univers, complètement intégré à cette nature surprenante.

On a découvert l’existence d’un autre village, accessible que par une voiture 4 X 4, qui rassemblerait à un oasis, avec des dunes et lacs fixes, qui ne dépendait pas des eaux des pluies. On est parti à 5h00 du matin en direction à Rio Novo, avec le nom de l’auberge Oasis dos Lençois, appartenant à Mazé.

Le voyage lui-même était déjà une aventure, car on montait et descendait de la voiture quand elle n’arrivait pas a traverser le sable et les ponts en mauvais état. Le paysage était très particulier, une sorte de désert humide, en imaginant que cela soit possible, appelé « restinga ». Il pleut dans cette région 300 fois plus qu’au désert du Sahara, un phénomène unique, ce qui permet la formation de cette flore incroyable.

Alors, on est passé cinq jours à l’ombre d’un arbre, à coté d’un fleuve très vivant, sans l’eau chaude ni électricité, en écoutant les histoires de Mazé et en savourant la cuisine locale. Une heure avant le coucher du soleil, on se promenait et se bagnait dans les lagunes, en témoignant des plus belles paysages et lumières que je n’ai jamais vu.

Récemment l’accès à ce bout de paradis est beaucoup plus facile, mais il faut encore une bonne dose de courage et goût par l’aventure aux aventuriers que décident de s’y rendre… je vous assure, ce voyage vaut la peine !

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